La bonne nouvelle du jour
Hier, mardi 14 juin, le Tribunal Suprême argentin a déclaré inconstitutionnelles les lois d'impunité promulguées dans les années 80 par le premier gouvernement démocratique du pays, après des années d'une dictature effroyable (1976-1983).
La première loi (1986), appelée "Point Final" , prétendait calmer les militaires et éviter de nouvelles violences dans le pays.
La seconde (1987), intitulée "Obéissance Obligatoire", déclarait que les officiers supérieurs ayant participé aux tortures et violations des droits de l'homme l'avaient fait par obéissance à leur hiérarchie... et n'avaient donc pas à répondre de leurs actes...
En 1989 et 1990, le président Carlos Ménem avait en outre signé des décrets d'amnistie pour près de 300 persones, dont les ex dictateurs Jorge Videla, Roberto Viola, et l'amiral Emilio Massera...
D'après les estimations officielles, il y a eu 18 000 "disparus" en Argentine pendant la dictature; les organisations humanitaires en déclarent 30 000.
Quant aux survivants, un certain nombre d'entre eux croisent tous les jours dans leur quartier leurs anciens bourreaux, non poursuivis. Grâce à cette décision du Tribunal Suprême, les procès vont pouvoir reprendre.
Un film magnifique et qui n'a pas pris une ride sur la tragédie des enfants de disparus enlevés et donnés en adoption aux complices de la dictature, "L'histoire officielle", de Luiz Puenzo :