L'ai-je bien descendue?
Certains soirs, pour faire mon intéressante, il m'est arrivé de monter sur une chaise, de me draper dans un torchon à carreaux et de déclamer une poignée de vers avec des accès de lyrisme proportionnels à mon taux d'alcoolémie. Il s'agissait de l'extrait suivant :
"Admiróse un portugués
al ver que en su tierna infancia
todos los niños en Francia
supieran hablar francés.
"Arte diabólica es"
- dijo torciendo el mostacho-
pues para hablar en gabacho
un hidalgo en Portugal
llega a viejo y lo habla mal
y aquí.....lo parla un muchacho" *
Le plus rigolo, c'est de déclamer ça le plus solennellement possible, devant un public totalement hermétique à la langue espagnole, et prétendre ensuite que c'est un extrait d'une tragédie du Siècle d'Or qui aurait inspiré le Cid de Corneille ... Enfin, ça, c'est ce que moi je trouve le plus drôle ;o>
Parce que, mes potes, eux, la fois où ils se sont le plus marrés, ça a été le jour où je me suis pris les pieds dans le torchon à carreaux et où je suis tombée de ma chaise avant même d'attaquer le sixième vers... :-/
Mais bon, faut dire que je l'avais pas loupé, le sixième verre...%-}ù
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* traduction approximative : "Un portugais s'émerveilla en voyant que dès leur tendre enfance, tous les enfants, en France, sussent (euh... désolée!!!) parler français : "Voilà qui est l'oeuvre du Diable, dit-il, car pour ce qui est de parler français, un gentilhomme, au Portugal , devenu vieux, le parle toujours mal, et ici, le moindre gamin y arrive ...")
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(Vous reprendrez bien un petit coup de sablier ! ;-)
Amorce de Monsieur Le Chieur ;->