L'énigme du Masque de Fer

       L'énigme du Masque de Fer n'est pas nouvelle, et toujours pas résolue... Mais elle n'a certes pas fini de faire parler d'elle... Témoin ce week end, où la bonne ville de Nantes accueillait les Championnats de France d'Escrime, catégorie Fleuret Seniors... : le club du Masque de Fer de Lyon a en effet remporté la médaille d'or dans les 4 catégories où il était engagé : National 1 et National 2, Hommes et Femmes...

Mais comment font-ils pour être si doués??? :-D

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       Je dois dire que c'est un univers dont je ne connaissais absolument rien, et que le terme d'escrime, pour moi, renvoyait exclusivement à Lagardère et autres bottes de Nevers... ou à d'Artagnan et ses compagnons... Bref, tous pour un, un pour tous, et tutti quanti... ;-)

       Mais l'une de mes amies brodeuses, - et lyonnaise d'adoption -, a un fils escrimeur, et pas des moindres, et elle a profité de l'occasion de venir admirer son champion en action tout en rendant visite à sa copine(= moi... Y en a combien qui suivent, là???...!!! rognnntûdû...pmmfff!...) 

    J'ai beaucoup apprécié ma journée, malgré la chaleur étouffante, et je dois dire que j'ai été gâtée, puisque donc notre club favori a gagné toutes les rencontres auxquelles j'ai assisté! :-D 

     Et pour celles (voire ceux) qui ont tenu le coup jusque-là, voici, comme preuve que ce blog parle toujours de broderie (ehem... ;->), un petit rappel de la première rencontre assez "rugueuse" entre Porthos et d'Artagnan :

       "Au centre du groupe le plus animé était un mousquetaire de grande taille, d'une figure hautaine et d'une bizarrerie de costume qui attirait sur lui l'attention générale. Il ne portait pas, pour le moment, la casaque d'uniforme, qui, au reste, n'était pas absolument obligatoire dans cette époque de liberté moindre mais d'indépendance plus grande, mais un justaucorps bleu de ciel, tant soit peu fané et râpé, et sur cet habit un baudrier magnifique, en broderies d'or, et qui reluisait comme les écailles dont l'eau se couvre au grand soleil. Un manteau long de velours cramoisi tombait avec grâce sur ses épaules, découvrant par- devant seulement le splendide baudrier, auquel pendait une gigantesque rapière. [...] 

       On admirait avec enthousiasme le baudrier brodé, et d'Artagnan plus que tout autre. [...] 

       Mais, à la porte de la rue, causait Porthos avec un soldat aux gardes. Entre les deux causeurs, il y avait juste l'espace d'un homme. D'Artagnan crut que cet espace lui suffirait, et il s'élança pour passer comme une flèche entre eux deux. Mais d'Artagnan avait compté sans le vent. Comme il allait passer, le vent s'engouffra dans le long manteau de Porthos, et d'Artagnan vint donner droit dans le manteau. Sans doute, Porthos avait des raisons de ne pas abandonner cette partie essentielle de son vêtement, car, au lieu de laisser aller le pan qu'il tenait, il tira à lui, de sorte que d'Artagnan s'enroula dans le velours par un mouvement de rotation qu'explique la résistance de l'obstiné Porthos.

       D'Artagnan, entendant jurer le mousquetaire, voulut sortir de dessous le manteau qui l'aveuglait, et chercha son chemin dans le pli. Il redoutait surtout d'avoir porté atteinte à la fraîcheur du magnifique baudrier que nous connaissons ; mais, en ouvrant timidement les yeux, il se trouva le nez collé entre les deux épaules de Porthos, c'est- à-dire précisément sur le baudrier.

       Hélas ! comme la plupart des choses de ce monde qui n'ont pour elles que l'apparence, le baudrier était d'or par-devant et de simple buffle par-derrière. Porthos, en vrai glorieux qu'il était, ne pouvant avoir un baudrier d'or tout entier, en avait au moins la moitié : on comprenait dès lors la nécessité du rhume et l'urgence du manteau. "

       Certains se souviendront que cette découverte valut à d'Artagnan la promesse d'un duel avec ledit Porthos... Mais je ne vais pas vous raconter tout l'histoire des 3 mousquetaires... ;-)

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Allez, promis, je vous reparle de mes propres broderies bientôt!